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samedi 28 avril 2012

La création de l'homme et de la femme (suite)

Dieu place l'homme dans le paradis afin qu'il puisse le cultiver et le garder. À cette responsabilité, Dieu ajoute un commandement: "Tu peux manger de tous les arbres du jardin. Mais de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangeras pas, car, le jour où tu en mangeras, tu mourras!" (verset 2,17).


Cette connaissance du bien et du mal est une prérogative qui appartient à Dieu. Ce commandement prévient l'homme des conséquences désastreuses que pourrait entrainer sa désobéissance. Mais que contient le fruit de cet arbre? Qu'est-ce que Dieu refuse à sa créature? C'est la faculté de décider par lui-même ce qui est bien et mal et d'agir en conséquence. C'est la revendication d'autonomie morale par laquelle il pourra renier son état de créature.

Au verset 2,18, Dieu dit qu'il n'est pas bon que l'homme soit seul, "il faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie".  Pour ce faire, Il commence par modeler à partir du sol toutes les bêtes sauvages et les oiseaux, les amène à l'homme pour voir comment celui-ci allait les nommer. Cette étape complétée, Dieu voit que l'homme ne trouve toujours pas "l'aide assortie".  Il fait tomber une torpeur sur l'homme (ce que saint-Augustin associera au mystère de la Croix!) afin de l'endormir, prend une de ses côtes, referme sa chair, et façonne de la côte une femme. Une fois réveillé, l'homme découvre avec joie la femme (verset 2,23).

"Pour le coup, c'est l'os de mes os
et la chair de ma chair!
Celle-ci sera appelée "femme",
car elle fut tirée de l'homme, celle-ci!"


Dans cette exclamation, il y a un jeu de mots que l'on ne peut traduire avec le vocabulaire français.  En hébreu, 'ishshâh  ("femme") est le féminin de 'ish ("homme"). Dans ce second récit de la création, la femme vient au monde après l'homme et les animaux. Seulement, elle seule convient  pleinement à l'homme. Le texte se termine avec la précision que tous deux étaient nus et n'avaient pas honte l'un de l'autre.



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