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mercredi 20 juin 2012

Traité entre Jacob et Laban (Gn 31, 43 - 32, 3)

Le récit est composé de deux sources (élohiste et yahviste) amalgamées. À la suite de la rencontre entre Jacob et Laban, on convient de faire un traité afin de rester dans de bonnes dispositions l'un envers l'autre. Pour ce faire, Jacob prend une pierre et la dresse comme une stèle. Il demande à ses hommes de ramasser des pierres avec d'en constituer un monceau. Laban nomme ce monceau Yegar Sahadûta et Jabo lui donne le nom de Galeéd (Yegar Sahadûta est en araméen la traduction exacte de Gal'ed qui signifie "monceau du témoignage"). Tous deux mangent sur ce monceau.




Laban précise que ce monceau de pierres, nommé Galeéd et Miçpa (le texte mélange deux sources), devient le gage du pacte politique fixé entre eux (c'est-à-dire entre Aram et Israël). Le monceau et la stèle deviennent en quelque sorte la frontière que les deux hommes s'engagent à respecter. Ce monceau de pierres fixe également l'accord entre les deux hommes eu égard aux filles de Laban. En effet, Jacob s'engage à ne pas prendre d'autres femmes. En cet amas de pierres, Dieu devient témoin de ce traité. Les deux hommes prêtent finalement serment. Jacob prépare ensuite un sacrifice et invite tous ses frères au repas. Tous passent la nuit sur la montagne.

Le lendemain matin, Laban embrasse ses filles et ses petits-enfants. Il leur donne sa bénédiction et reprend le chemin du retour. Jacob prend la route inverse et, sur le chemin, rencontre des anges qui l'affrontent. En les voyant, Jacob dit : "C'est le camp de Dieu!" et nomme ce lieu "Mahanayim". Ce nom signifie "les deux camps", faisant référence au présent épisode.

Si le traité permet aux deux hommes de régler les relations de famille et les droits de pâture en Transjordanie, force est d'admettre que la fin du récit souligne les problèmes intérieurs qui habitent encore Jacob.


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